OPEL INSIGNIA (2ème génération)

Présentée à la presse en décembre dernier, la nouvelle Insignia a depuis effeuillé sa gamme et ses caractéristiques. Maintenant que nous connaissons ses prix, prenons quelques minutes pour faire le point sur cette grande berline qui arrive "pile poil" au moment où PSA a racheté Opel et Vauxhall. Opel, qui avait retrouvé une crédibilité avec la première Insignia, espère en tout cas faire aussi bien avec la seconde.
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Fin de race

Vaisseau amiral de la gamme, la nouvelle Insignia devrait être la dernière d'une longue lignée d'Opel conçues avec General Motors. On le sait maintenant, la marque allemande, que GM possédait depuis 1929, a été rachetée il y a deux mois par notre groupe français PSA. Selon toute vraisemblance, la prochaine nouveauté d'envergure devrait être la Corsa qui conservera une plateforme GM, mais en y adaptant dans l'urgence les moteurs PSA. Avant ça, les Crossland X et Grandland X auront été commercialisés, mais ils sont déjà conçus avec plateformes et moteurs français, suite à d'anciens accords datant de 2012. Mais cet article est consacré à l'Insignia, alors parlons-en. Cette deuxième génération en remplace une première qui, finalement, aura été un succès : voiture de l'année 2009, et 940.000 exemplaires vendus depuis 2008. Il est vrai qu'à l'époque, son arrivée avait été saluée par la presse comme par les clients. Du coup, elle avait réussi à faire oublier le semi-échec du duo Vectra 3/Signum qu'il l'a précédée.
La nouvelle gamme est quasiment la même que l'ancienne : la berline 5 portes, le break Sports Tourer et le break surélevé et baroudeur Country Tourer. Seule différence, la disparition de la version 4 portes. Cela ne fera pas grande différence sur le marché français, où cette variante n'était de toute manière plus vendue. Sur son marché domestique, l'Allemagne, la pilule risque par contre d'être plus difficile à avaler. Cependant, la berline 5 portes adopte un profil de "berline-coupé" qui pourrait bien remporter tous les suffrages. Après tout, cela a bien réussi aux Audi A5 Sportback, Volkswagen CC (et maintenant Arteon) ou BMW Série 4 Gran Coupé. Et en plus, l'aérodynamique profite de ces lignes sculptées (Cx : 0.26).
Le plus flagrant avec la nouvelle Insignia, c'est sa perte de poids : -150kgs à motorisation équivalente pour la berline, et même -200kgs pour le break. La plateforme Epsilon 2 de sa devancière (maintenant appelée E2XX) a été nettement retravaillée pour permettre ce résultat d'autant plus satisfaisant que la longueur de la voiture gagne 5 centimètres. Du coup, les consommations baissent de 3 à 10%, selon Opel .
A l'intérieur, l'enthousiasme retombe un peu. Alors que toute la concurrence s'acharne à faire dans la surenchère en matière de design et de technologie, l'Insignia laisse une impression plutôt tiède. La technologie est pourtant bien là, la grande Opel n'ayant pas à rougir sur ce point. Mais la présentation est un peu triste, tandis que l'écran tactile se la joue petits bras avec sa taille de 7 ou 8 pouces. Au moins nous satisferons-nous de cette ambiance épurée qui tranche avec les anciens tableaux de bord Opel truffés de boutons.
opel-insignia-sports-interieur Opel l'avait annoncé : les prix seront placés de -32 à -42% par rapport à ses rivales des marques premium, à motorisation et équipements équivalents. Cela se vérifie avec un prix de base placé à 27.150€ avec un moteur essence 1.5L turbo 140ch BM6 en finition Edition déjà richement dotée. Pour la version break Sports Tourer, comptez 1.300€ de plus. Ci-dessous la grille des tarifs, et l'équipement correspondant à chaque finition. Vous constaterez vite que l'Insignia est très très bien placée.
L'Insignia sera bien sûr vendue en Grande-Bretagne avec le blason Vauxhall (que PSA a également racheté). On la retrouvera de nouveau aux Etats-Unis et en chine chez Buick où elle s'appellera Regal (elle sera fabriquée localement dans ces deux pays). Et en Australie, sous la marque Holden, elle abandonnera le patronyme Insignia pour reprendre celui de Commodore.

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