Fiat Tipo 2 : Un peu plus près du low-cost

fiat
Fiat n'est plus présent sur le créneau des compactes depuis l'arrêt de la production de la Bravo il y a quelques mois. Un créneau sur lequel Fiat souffre depuis 14 ans avec les échecs successifs de la Stilo et donc de la Bravo. Une situation qui amène à se poser des questions sur la légitimité du maintien de la marque dans cette catégorie. Voici la réponse aujourd'hui, avec la Tipo, dont le positionnement juste au-dessus du low-cost est peut-être intelligent. Pour son retour chez les compactes, Fiat revient aux basiques. Tout d'abord pour le nom de la voiture, Tipo, qui fait référence au dernier vrai succès commercial de Fiat dans cette catégorie (2 millions d'exemplaires vendus entre 1988 et 1995, et un dessin qui choqua à l'époque). Puis dans la philosophie même du véhicule : la simplicité. Une philosophie qui a fait les grandes heures de la marque, autrefois. Fiat se positionne donc un cran au dessus de Dacia en terme de présentation et de prestations, mais ne cherche plus à se confronter aux autres généralistes européens qui proposent des produits de plus en plus aboutis (308, Megane, Astra, Focus, Golf, etc...). Il en résulte cette voiture, déjà largement présentée en avant première en mai dernier lors du salon salon d'Istanbul, sous le nom de Aegea Project . Une berline 4 portes sans grand cachet, mais pas désagréable non plus. Une berline globale prête à ne pas déplaire à plaire sur les marchés émergents comme sur nos "vieux" marchés. Pas grand chose à dire sur le dessin classique. Tout juste noterons-nous les motifs de calandre et le petit bossage sur le pavillon. Les dimensions sont généreuses (longueur 4.54m, largeur 1.78m, hauteur 1.49m, empattement 2.64m, coffre 520 litres, jantes de 16 ou 17").
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Le dessin de la planche de bord semble avoir 20 ans de retard, ce qui nous confirme que nous ne sommes pas loin du low-cost. Ce n'est pas la peine d'attendre le moindre miracle au niveau de la qualité des matériaux, mais espérons au moins que les assemblages soient convenables. Du côté des équipements, par contre, on s'attend à du lourd, avec un premier niveau de finition équipé de la clim manuelle et d'un écran Uconnect ! Sous le capot, que du connu, et pas toujours du moderne ! - 1.4L essence Fire 95ch - 1.6L essence E.torQ 110ch (avec boite automatique) certainement non dispo en France - 1.3L Multijet II 95ch - 1.6L Multijet II 120ch La simplicité de la conception aura cependant une répercussion positive : le prix de vente dont les premières rumeurs laissent entendre un positionnement autour des 13.000 €. C'est en général le ticket d'entrée pour une citadine. Une agressivité tarifaire qui ne doit pas faire oublier que cette Fiat ne sera, une fois de plus, pas fabriquée en Italie, mais en Turquie, là où on peut payer des ouvriers avec un lance-pierre. Ce ne sont pourtant pas les usines Fiat, sous-utilisées, qui manquent dans la péninsule. Mais le groupe FCA a préféré concevoir cette voiture en collaboration avec Tofas, son vieux partenaire turc. C'est également lui qui fabrique la Tipo dans son usine de Bursa. Une déception de plus pour les ouvriers italiens qui attendent toujours qu'on les rappelle, un jour, pour retourner au travail. Au final, le positionnement singulier de la Tipo  (simple, sans passion, pas cher mais pas low-cost) pourrait bien devenir sa force. D'autant plus que cette version 4 portes sera bientôt accompagnée d'une 5 portes et d'un break, plus à même de séduire sur certains marchés comme la France par exemple.

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